mardi 22 juin 2010

Quand les médocs sont médiocres...

Jeudi le 10 juin dernier, j'ai fais le choix personnel d'arrêter de prendre "la" pilule. Depuis les 12 dernières années qui ont passé, j'étais sous son emprise. J'ai commencé ma désintoxication en ne prenant qu'un jour sur deux, la dose... Et ensuite, la moitié de la moitié du comprimé. Mais quelle expérience! Je ne me reconnais plus, deux semaines plus tard... je suis une autre femme!

Je réapprend à pleurer et il paraît que c'est bon pour la santé. Je pleure facilement. j'ai des larmes qui dorment près de mes yeux bleus, toujours prêt à verser sur mes joues. Regardez la vidéo de " Une pilule, une petite granule" Pleurer, c'est bon pour la santé ! et la définition de Pleurer, c'est bon pour la santé.

Depuis que je ne prend plus "la" pilule en question, je découvre qui je suis. Je suis plus proche de la réalité, plus expressive, mais sans être explosive. Pourtant, ce médicament devait me faciliter la vie, mais là, je vis tout autrement et c'est assez épeurant et rassurant en même temps! Je crois que j'ai plus le contrôle de mon corps et surtout de mes crises de colères. J'ai de la peine de savoir comment j'ai été méchante envers mes proches. À force de hurler, de crier et de donner des ordres, j'ai oublié le respect et l'empathie. Je m'en excuse profondément. C'est comme si ce médicament m'empêchait d'exprimer ma joie et mes peines parce que j'étais au neutre d'émotions O_O Un genre de stabilisateur qui ne stabilisait vraiment rien!

Depuis l'arrêt de "la" pilule, j'ai des remords ou des regrets, qui avant, ne m'effleurait même pas l'esprit. Au bout du compte, ce médicament contrôlait tellement ma libido, mes émotions et ma capacité à être une femme active! Sérotonine et autres molécules impliquées dans la dépression Je sens que quand je parle et écris, c'est moi qui le pense. Personne ou rien d'autre qui me le fait exprimer! J'avais l'impression que ce n'était vraiment pas moi, qui était là devant vous!

J'ai recommencé à rêver la nuit. J'ai recommencé à bailler! Baillement au plaisir... J'ai recommencé à sentir que j'ai le contrôle de ma vie! C'est un doux sentiment que j'ai oublié depuis une dizaine d'années... Mais, j'ai des angoisses aussi. L'angoisse de rouler sur l'autoroute et de m'évanouir... L'angoisse du moment présent où j'ai des pensées suicidaires... Des envies de me couper la peau, des envies de tout lâcher et de faire mon testament. J'ai des pensées morbides que je revois dans ma tête en boucle.

Et en parlant de boucle, depuis l'arrêt de "la" pilule, mes obsessions compulsives #toc sont de plus en plus présentes. Les carrés, les chiffres pairs et impairs, la folie du rangement, de la propreté et encore plus loin, la rencontre directe avec l'humain, me fait vraiment peur.

Mais, je me sens "normal" et en contrôle de mon corps et de mes pensées. Je fais moins d'arythmie, mais ma glycémie est plus basse que jamais. Finalement, tout a changé, mais c'est toujours du pareil au même. Quand on souffre d'un trouble de personnalité limite, on vit avec ou on se suicide. Je n'ai pas le courage du deuxième sinon, je ne suis pas là à vous écrire sur le sujet. Grâce à mon espoir de trouver un équilibre dans mes émotions et mes compulsions, je continue de me lever du lit et je prend chaque jour à la fois. En espérant que quelque chose de plus puissant mettre un terme à mes souffrances, sans me faire souffrir plus encore...

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