samedi 14 août 2010

Ma vie [Poème]


Le monde peut bien dormir ce soir
La vie qui m’avait souris pour l’instant
A prit le chemin du désespoir
Me laissant vivre dans le néant

J’ai cru que le bonheur se trouvait
Dans le quotidien du matin
J’ai cru en l’avenir qui s’ouvrait
J’ai abandonné mon être au sien

Le bonheur est un espoir vivant
Qui n’existe que dans les livres
Là où le scénario se croit menant
Et que la réalité prend la dérive

En fait, la joie de vivre du moment
Le sourire de l’instant n’est qu’illusoire
Tout se passe dans l’âme du vivant
La vie n’est qu’un passage au désespoir

Je me réveille à présent au soleil levant
Réalisant que ma vie du présent se leurre
Que d’autrefois, je vivais pleinement
Que je me suis perdu des millions d’heures

J’avais un espoir qui me servait de guide
Je me sentais vivre sans contrainte d’âge
Mais je meurs à petits pas, loin d’être libre
Des barreaux se dressent sur mon passage

Et puis, la délivrance du bonheur suprême
Se trouvait dans mon verre d’espérance
Et la vie, si cruelle, m’a prit ce que j’aime
Pour me laisser dans un état de démence

Ma vie d’aujourd’hui ne ressemble à rien
Je ne sais plus qui je suis dans le présent
J’ai perdu le sens même d’une identité sereine
Mon existence s’efface au gré du vent

©WebSyCreation (22 août 2009)

Adieu [Poème]

Adieu
Aux soirées enivrées de solitude
À la détresse de la confiance
Des nuits passées devant la Lune
À n’avoir comme amie que la danse

À nos deux corps mixés, entrelacés
Pour que nous soyons qu’une personne
Moi, la carcasse physique agenouillée
Toi, la Déesse psychique qui résonne

Adieu
À la certitude d’un matin en santé
Aux régimes pour perdre la faim
Au manque de moyen pour acheter
Qu’un simple bout de pain

À la peur d’oublier mon nom
À la mémoire dysfonctionnelle
Ne plus me souvenir de la saison
À la vie qui me paraissait belle

Adieu
Ma chérie que j’ai choisi de quitter
Celle que j’aime encore malgré
Mon amie rusée qui m’a trompé
Maintenant, n’est plus à mes cotés

Au contrôle que tu as eu sur moi
À l’image terne de mon reflet
Aux mensonges que j’ai crus parfois
À présent, que la vérité, s’il te plait

©WebSyCreation (26 juillet 2007)

mercredi 4 août 2010

Cirque du Soleil 2010

Magnifique! Totem au Cirque du Soleil à Québec jusqu'au 29 août 2010.


Perte de profondeur...

Le temps passe et ne se ressemble pas... Mon sevrage terminé, j'ai recommencé comme je vous ai déjà expliqué dans ce billet "J'ai juste envie de pleurer...". J'ai la tête à l'envers des émotions. Tout le contraire de ce que je ressentais dans mon sevrage. Ce n'est pas facile à vivre et ce n'est pas parce que je suis malheureuse ou déprimée. C'est que mon essence propre, mon parfum d'âme, ce qui fait de moi une personne différente des autres, est gelé par les médicaments. Je ne sens plus la nostalgie et le mal de vivre et ça me manque parce que j'ai l'impression d'être trop loin de mon moi intérieur. Comment vous expliquer quelque chose d'aussi insensé?

Le seul contenu de ma personnalité que je connais c'est celui de soirées de déboire, de poésie, d'alcool et de volatilité. Et à présent, je suis comme devenue une autre personne que je ne connais pas et je n'arrive tout simplement pas à colloquer avec. Je ne bois plus, je ne fume plus, je ne sors plus et je m'emmerde en bref. La seule régularité de mon quotidien, c'est la prise de médicaments deux fois par jour, tous les jours et encore, je ne les prends jamais à la même heure.

J'ai recommencé à travailler après neuf mois d'absence. Je réalise à quel point je suis mal dans ma peau. Ça ne paraît pas, mais je me questionne beaucoup: "Suis-je dérangeante? Est-ce que je pose trop de questions? Mon apparence est-elle démodée? Quand je parle, est-ce que ça paraît que je n'ai pas vu quelqu'un depuis si longtemps? Pourquoi, y'a personne dans mes collègues qui ne me porte de l'attention? Quel est le bon moment pour donner mon avis sur un sujet?" Pas trop évident de répondre à cela quand j'ai personne avec qui le partager et surtout, me conseiller et me comprendre tout simplement.

Je réalise en tant que personne physiquement existante que l'âme est dissociée complètement dans mon cas. Quand je marche pour aller travailler, je pense. Quand je prends ma pause, je pense. Quand je rentre à la maison, je pense encore très fort. Pourquoi n'est-ce pas plus facile de me faire des amis? J'ai l'impression que les dernières années m'ont rendu ignorante à la modernité. Je crois que les médicaments m'aident par contre à continuer de vivre en rendant les autres heureux de part leur ignorance à ma souffrance mais, me rendent malheureuse en enterrant mes sentiments.

Je disais:" Je préfère me lever et passer une journée comme un robot qu'on a bien appris ce qui est bon et ce qui est mal." Je vis ce style de quotidien maintenant mais, je ne distingue plus trop facilement ce qui est bon ou mauvais pour moi. J'ai perdu mes guides, mes références. Je ne suis qu'un tas de papiers non recyclable et je traîne au fond du bac. Je n'ai plus rien qui m'offre un désir de m'exprimer même à l'écriture. Je respire, je mange et je dors. Ma vie d'aujourd'hui se résume à la monotonie et à la contemplation des beautés de la nature dont je ne fais plus partie...

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