samedi 10 décembre 2016

Fini le Cipralex!

Fini le Cipralex!
L'industrie pharmaceutique ne va pas m'aimer. Après plus de 16 années à investir dans le Cipralex, la fin se justifie par une réussite. Qu'est-ce que positivement ça m'a apporté? Ok, je veux bien leur donner quelques mérites. Il est censé traité la dépression, le trouble obsessif-compulsif (TOC) et l'anxiété généralisée (TAG). Et il les traite. Avec beaucoup de paresse. Beaucoup de lassitude. Beaucoup de "je vais me reposer". "Ah oui!, je me sens moins anxieuse!" (Je suis en train de nager dans les nuages, c'est beau et calmant). Et aussi, "Ok, j'ai du ménage à faire, j'ai du ménage à faire! Mais c'est ok, je me pratique, je vais laisser la vaisselle là, et la faire demain, ok, ça va". Il traite aussi la dépression. C'est à dire pour ma part, "Je vais me suicider. Là, je prend ma voiture, je pars et ne reviendrai plus", et je suis toujours revenue...

J'ai eu plusieurs jours endormis. À dormir, pas pour rire. Le divan, le lit. La voiture. Le sous-bureau au boulot. La table. Le bus. Mais putain, comment un médoc peut dire avoir des propriétés si bienfaisantes avec des effets si négatifs au quotidien? Et tant et aussi longtemps que tu le consommes, tu ne réalises pas ce que tu manques! Ce que tu rates dans l'instant PRÉSENT!

J'ai décidé, sans l'avis d'un médecin, de mettre fin à cet endormitoire. Écoeurée de dormir tous les jours dans la journée. J'ai commencé par diminuer la dose pour voir si j'aurais plus de vitalité, plus de concentration. Mais, le résultat fut négatif. J'ai donc pris la décision ultime... C'est fini! J’arrête le Cipralex et on verra! L'inconnu m'appelle et j'aime ça! J'ai envie, j'ai besoin de voir!

Je suis passé par une désintoxication involontaire. Je croyais qu'après 2 mois de dose diminuée, de "un jour sur deux", j'étais à l'abri. Dans une belle maison de soulagement, de détente, de non-stress et surtout de non-douleur. MAIS JE ME SUIS TROMPÉE!

J'ai eu mal. J'ai eu MAL! Mal, mal mal à mon corps! Je n'ai jamais eu autant de questionnement sur des malaises corporels. Mal aux articulations. Mal aux os. Mal de juste vivre à chaque jour. Douleurs au levé jusqu'au coucher. J'ai même dû consulter un médecin... (Lui, il savait plus que ce qu'il me disait. Il m'a dit de recommencer à 5 mg).

Je n'ai rien pris. Je n'ai jamais retouché un mg de Cipralex. Et je ne reprendrai jamais du Cipralex!

J'ai découvert au début de ma désintox, que je n'étais pas si ralenti que ça. Que d'un coup, je me sentais moins niaiseuse que ce que je croyais des 16 dernières années. Oh là! J'ai des mécanismes dans mon cerveau qui se sont prononcés! Oh my! Je vois clair! Je peux réfléchir avant de prendre la parole, je n'ai pas juste à sourire. Je me sens là. Je me sens ICI. Ici, en ce moment présent. Maître de dire ce que JE PENSE.

Il m'a fallu beaucoup de jours, de semaines, pour voir la différence. Je me sens plus intelligente car, je suis capable de calculer dans ma tête ce que les autres me parles. Et de répondre avec ce que je me sens vraiment. Il y a une énorme différence. Je ne dors plus le jour. Je dors mieux la nuit.

Et surtout. ET SURTOUT! Du 90% d'envie de boire de l'alcool, 50% de mes envies se sont envolés avec l'arrêt du Cipralex. J'avais déjà lu qu'il y avait une étude sur le fait que certains antidépresseurs conduiraient à alimenter la consommation d'alcool chez des sujets sensibles. Et bien, moi, je confirme. Le Cipralex induit chez moi l'envie de boire excessivement de l'alcool. Je n'ai jamais sentis ce non-désir, non-envie urgent de consommer que depuis que j'ai cessé le Cipralex. C'est vraiment difficile à d'écrire, à exprimer. Depuis ma désintox au Cipralex, j'ai perdu l'envie d'alcoolisme à plus de la moitié.

Alors maintenant, avec plus de deux mois de désintox, un mois de plus en sobriété médicamenteuse, je me sens bien! Je me sens mieux. JE ME SENS MOI! Je redécouvre tranquillement qui je suis à l'intérieur. Ce n'est pas fini. Ce n'est que le début!

Adieu Cipralex! Je n'ai plus de temps à dormir pour toi. J'ai beaucoup à rattraper de mes journées à m'agiter. Et surtout, j'ai devant moi, beaucoup de temps maintenant, éveillée, à être ce que je suis, à parler ce que je pense vraiment.

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