vendredi 1 avril 2011

Enfance

.... et là, elle descend l'escalier d'un pas ferme. Sa maman vient de la confronter. Sa maman vient de la frustrer. Elle se dirige vers sa chambre, entre et claque la porte! Lumière allumée, tapis beige au plancher, garde-robe porte accordéon. Fer à gaufrer par terre. Et hop! Elle monte sur sa chaise d'ordi et elle n'a pas d'ordinateur. C'est une chaise à roulettes et sert de confort lors d'écriture de poèmes. Elle étire ses bras vers le ciel. Vers le plus haut du plus haut de la dernière tablette du garde-robe. Elle attrape un plat de plastique. Un petit plat rond. Pas plus de 3 pouces de diamètre. Qui a-t-il dans ce plat? Devinez-vous? Il y a une lame. Une belle lame de rasoir... Une lame neuve qui sert au vieux rasoir de ma mère... Je la cache pour les moments difficiles. Et que pensez-vous que je fais avec elle? Et oui, je coupe ma chair. J'automutile une jambe ou un bras. En réalité, lorsque mes parents m'interdisent une sortie, je déchire ma peau. Je pose la lame et je crispe mes dents en ressentant une dose d'adrénaline! Quelle libération!

Je n'ai que 15 ans à ce moment. Le jour, durant ma pause du diner au secondaire, lorsqu'il n'y a personne à la maison, je prend du Brandy dans l'armoire caché. Je gobe 2 Tylenol avec ça en pensant que je vais "feeler" autrement pendant le reste de la journée. En pensant que ma vie sera moins monotone et que je vais pouvoir apaiser mes souffrances psychologique. Mais combien je réalise assez vite que cela ne sert à rien sauf être absente à répondre aux questions du professeur de biologie. J'ai juste l'air d'une niaiseuse. Je me sens bien parce que j'ai l'impression de rêver la réalité, mais au fond, je me sens aussi mal dans ma peau.


À suivre...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Très hâte de lire la suite

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